1767, 12 Juillet - Lettre de Baroilhet, Ecole royale vétérinaire de Lyon, à l'Intendance

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Lettre de Barroilhes, Directeur de l'école royale vétérinaire de Lyon à l'intendance.
Transcription (orthographe moderne)
Lyon, le 12 juillet 1767

Monsieur,

La lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire le 25 du mois passé ne m’a été rendue que le 8 de ce mois. J’ai différé d’y répondre parce qu’il y avait un examen samedi dernier dont j’étais bien aise de voir l’issue pour vous rendre un compte plus exact des élèves de votre généralité. Le nommé Augis du Mans est celui de tous les six qui si est le plus distingué et qui par conséquent a le plus de droit aux bontés que vous voulez bien avoir. Une gratification de deux Louis d’or doit lui suffire à présent. Le nommé Leboucher aussi du Mans n’est pas tout à fait au même degré du premier et trente six livres doivent lui suffire. Le nommé Doutté (sic) autant que lui par ses mœurs et son application, ainsi, Monsieur, cinq Louis d’or répartis comme j’ai l’honneur de vous le dire, rempliront votre objet, si vous voulez bien donner des ordres pourqu’ils me parviennent avec le montant du quartier courant. J’en ferai la distribution, comme j’ai l’honneur de vous en prévenir.

Le nommé Cuisnier, aussi de Tours, ne travaille pas mal mais il est d’une faible santé.

Le nommé Hardy d’Angers n’est pas sans talents mais d’un caractère revêche.

Le nommé Moreau, aussi d’Angers, a de très bonnes mœurs, mais point de pénétration et ne sera jamais en état de rendre le moindre service à sa patrie.

Nous avons ici un sujet qui est d’Amboise, nommé Péan, qui est ici à ses frais et hors d’état de continuer si vous ne lui accordez vos bontés. Il promet beaucoup et il serait fâcheux qu’il ne fût pas à portée d’achever de s’instruire. Je prends en conséquence la liberté de vous le recommander et je vous prie de vouloir bien lui accorder la pension comme aux aautres de votre Généralité. J’ose vous assurer qu’il se rendra digne de votre protection.

J’aurai soin, Monsieur, de vous faire part de temps à aure de la conduite et des progrès de vos élèves.

Je suis avec respect,

Monsieur,

Vootre très humble et très obéissant serviteur

Signé : Barroilhes