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Transcription (orthographe modernisée)
Monsieur
Je vois dans la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire en dernier lieu de nouvelles preuves de vos bontés à mon égard, et elles sont si marquées que je crois devoir me dispenser de vouloir me les continuer, mais je vous prie, Monsieur, d'agréer de très humbles remerciements que je fais à tant de bontés.
J'appris il y a quelques jours que le frère de M. Péan, directeur de l'école de Lyon, devait se retirer dans peu dans la province pour y exercer ses talents et que peut-être il serait placé à Tours. J'ai peine à me persuader ceci, vu que vous m'avez toujoirs fait espérer que personne n'occuperait cette place que moi. S'il en était autrement, je serais on ne peut plus [2] mortifié attendu que toutes les personnes desquelles je suis connu savent que ce poste m'a été promis, de façon qu'elles pourraient interpréter que c'est en conséquence d'une irrégulière qu'on s'est décidé en faveur d'une autre: quoiqu'il en soit, si j'ai toujours l'honneur de votre protection, je ne craisn rien à cet égard. Je travaille constamment à me fortifier dans l'art afin de vous prouver avec évidence l'envie que j'ai d'être utile à la province et les sentiments de respect et de reconnaissance avec lesquels j'ai l'honneur d'être
Monsieur,
Votre très humble et très obéissant serviteur
Doutté
Elève de l'école vétérinaire
D'alfort le 9 février 1772
Transcription (orthographe modernisée)
Monsieur
Je vois dans la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire en dernier lieu de nouvelles preuves de vos bontés à mon égard, et elles sont si marquées que je crois devoir me dispenser de vouloir me les continuer, mais je vous prie, Monsieur, d'agréer de très humbles remerciements que je fais à tant de bontés.
J'appris il y a quelques jours que le frère de M. Péan, directeur de l'école de Lyon, devait se retirer dans peu dans la province pour y exercer ses talents et que peut-être il serait placé à Tours. J'ai peine à me persuader ceci, vu que vous m'avez toujoirs fait espérer que personne n'occuperait cette place que moi. S'il en était autrement, je serais on ne peut plus [2] mortifié attendu que toutes les personnes desquelles je suis connu savent que ce poste m'a été promis, de façon qu'elles pourraient interpréter que c'est en conséquence d'une irrégulière qu'on s'est décidé en faveur d'une autre: quoiqu'il en soit, si j'ai toujours l'honneur de votre protection, je ne craisn rien à cet égard. Je travaille constamment à me fortifier dans l'art afin de vous prouver avec évidence l'envie que j'ai d'être utile à la province et les sentiments de respect et de reconnaissance avec lesquels j'ai l'honneur d'être
Monsieur,
Votre très humble et très obéissant serviteur
Doutté
Elève de l'école vétérinaire
D'alfort le 9 février 1772