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Lettre de Péan ainé directeur de Lyon à l'intendant de Tours, lettre non datée, probablement de l'année 1771
Transcription (orthographe moderne)
Monsieur
Borner la médecine vétérinaire à la seule connaissance du traitement des maladies des bêtes à cornes et des bêtes à laine, ce serait infiniment la restreindre. Cette science embrasse non seulement cette partie mais la maréchalerie et prise dans toute l'étendue de mot. Le maréchal qui n'a que la pratique est totalement inutile au public; celui qui n'a que la théorie n'est qu'un raisonneur incapable d'opérer. Ainsi la plus grande attention que nous avons dans nos écolesest de joindre la connaissance des principes et les asservir avec l'expérience journalière. La ferrure la plus méthodique est l'un des objets dont les élèves s'occupent et si vous voulez concevoir une idée de nos établissements, vous pouvez dans un de vos voyages à Paris jeter un coup d'oeil sur l'école vétérianire d'Alfort. Celle-ci est sur le même pied et M. Petiteur (?) inspecteur des haras pourra vous dire que la maréchalerie paraît y être traitée a fond soit théoriquement soit par l'oeuvre de la main.
D'après ces renseignements, vous devez juger, Monsieur, que les élèves que nous autons formés seront dans le cas de remplir tous vos voeux. Du reste, il est certain d'une part que des fils de maréchaux qui auraient déjà eu des commencements de maniement du fer seraient plutôt en état de profiter à la forge que ceux qui n'en ont pas la moindre teinture, peut-être que d'un autre côté seraient-ils trop attachés à la routine pour se conformer à nos leçons.
Voilà, Monsieur, tout ce que je puis répondre à vore question.
A l'égard de M. Hardy, il est de retour des environs de Lyon où je l'avais envoyé traiter une maladie épidémique des betes à cornes. Lordqu'il méritera vos bontés, j'aurai l'honneur de vous en instruire.
J'ai l'honneur de vous accuser la somme de 178 Livres Treize Sols et six Deniers, savoir:
55 L pour deux mois et six jours de la pension de M. Lebreton qui le trouvera (?) le 1er Juillet prochain et 51 L 13 S 6D pour deux mois et deux jours de pension de M. Guillois, ainsi que 72 L que vos bontés ont accordé à Doutet qui ne cessera (?) de chercher à en mériter la continuation.
Je suis avec respect
Monsieur
Votre très humble et très obéissant serviteur
Péan
Lettre de Péan ainé directeur de Lyon à l'intendant de Tours, lettre non datée, probablement de l'année 1771
Transcription (orthographe moderne)
Monsieur
Borner la médecine vétérinaire à la seule connaissance du traitement des maladies des bêtes à cornes et des bêtes à laine, ce serait infiniment la restreindre. Cette science embrasse non seulement cette partie mais la maréchalerie et prise dans toute l'étendue de mot. Le maréchal qui n'a que la pratique est totalement inutile au public; celui qui n'a que la théorie n'est qu'un raisonneur incapable d'opérer. Ainsi la plus grande attention que nous avons dans nos écolesest de joindre la connaissance des principes et les asservir avec l'expérience journalière. La ferrure la plus méthodique est l'un des objets dont les élèves s'occupent et si vous voulez concevoir une idée de nos établissements, vous pouvez dans un de vos voyages à Paris jeter un coup d'oeil sur l'école vétérianire d'Alfort. Celle-ci est sur le même pied et M. Petiteur (?) inspecteur des haras pourra vous dire que la maréchalerie paraît y être traitée a fond soit théoriquement soit par l'oeuvre de la main.
D'après ces renseignements, vous devez juger, Monsieur, que les élèves que nous autons formés seront dans le cas de remplir tous vos voeux. Du reste, il est certain d'une part que des fils de maréchaux qui auraient déjà eu des commencements de maniement du fer seraient plutôt en état de profiter à la forge que ceux qui n'en ont pas la moindre teinture, peut-être que d'un autre côté seraient-ils trop attachés à la routine pour se conformer à nos leçons.
Voilà, Monsieur, tout ce que je puis répondre à vore question.
A l'égard de M. Hardy, il est de retour des environs de Lyon où je l'avais envoyé traiter une maladie épidémique des betes à cornes. Lordqu'il méritera vos bontés, j'aurai l'honneur de vous en instruire.
J'ai l'honneur de vous accuser la somme de 178 Livres Treize Sols et six Deniers, savoir:
55 L pour deux mois et six jours de la pension de M. Lebreton qui le trouvera (?) le 1er Juillet prochain et 51 L 13 S 6D pour deux mois et deux jours de pension de M. Guillois, ainsi que 72 L que vos bontés ont accordé à Doutet qui ne cessera (?) de chercher à en mériter la continuation.
Je suis avec respect
Monsieur
Votre très humble et très obéissant serviteur
Péan