SYNTHÈSE : LE MAGISTÈRE D’UN COLLECTIONNEUR


Nous avons privilégié dans cette étude le Raphaël Blanchard parasitologiste et promoteur de la médecine coloniale civile en France, ce que la postérité reconnait d’abord en lui. Ce faisant nous avons passé sous silence de nombreuses facettes de ce personnage qu’on pourrait qualifier d’essentiellement éclectique. Nous tentons dans cette conclusion d’esquisser un profil de cette multidisciplinarité puis nous recherchons où réside l’unité de la personnalité de Blanchard. Enfin nous nous demandons si la dispersion des compétences de Blanchard a pu être un obstacle au plein épanouissement de son projet principal : la parasitologie appliquée à la médecine coloniale.

Les multiples compétences du professeur

On peut approcher ce point en analysant les thèmes de ses publications. Toutes les curiosités « périphériques » de Blanchard, aussi disparates qu’elles paraissent à première vue, ont fait l’objet d’articles dans des périodiques spécialisés. Il les a faites figurer dans ses rapports de Titres et Travaux pour l’université, au même titre que les autres. Aux publications recensées dans le rapport de 1908 nous y avons ajouté celles qu’il nous a été possible de retrouver de 1909 à 1919, date de sa mort. On dénombre plus de 500 publications de toute nature ! Ce classement n’est qu’indicatif, il donne une idée de la distribution des compétences et des sources d’intérêt scientifique de Blanchard.

Distribution thématique des publications de Blanchard


Les catégories du tableau correspondent à celles des rapports de Titres et Travaux de Blanchard. On peut les regrouper comme suit sans sacrifier l’information générale :

Histoire de la médecine. - On est frappé d’y voir l’histoire de la médecine figurer en première position en nombre d’articles. Cette discipline fut très vite une des priorités de Blanchard puisqu’il fut co-fondateur en 1902 de la Société d’Histoire de la médecine, l’année même du lancement de l’IMC, qu’il en fut président trois ans et, toujours, un auteur très fécond dans différents genres. La mort l’a fauché alors qu’il n’avait pas achevé le deuxième recueil de son épigraphie médicale, ou Corpus inscriptionum ad medicinam biologiamque spectantium, relevé systématique de toutes les inscriptions à vocation médicale ou biologique sur les monuments européens. Le premier volume publié en 1909 contenait déjà 1257 inscriptions relevées lors de ses nombreux voyages. Son réseau de correspondants européens devait lui permettre d’enrichir considérablement sa collection pour le second recueil1. On peut rattacher cette passion à son goût pour la numismatique et les collections d’art ethnique, en particulier celle d’amulettes chinoises, laquelle a fait l’objet de sa dernière publication, lui donnant de surcroît l’occasion de rencontrer en 1918, quelques mois avant sa mort, sa future épouse, qui était la dessinatrice de l’ouvrage2.

Zoologie systématique. - Comme zoologue, Blanchard fut un spécialiste très pointu des sangsues (hirudinées) : reconnaissance morphologique des espèces, nomenclature, réalisation de collections. Cette étude l’a beaucoup requis entre l’agrégation et la titularisation comme professeur. Soulignons qu’il s’agit plus d’un thème d’histoire naturelle que de parasitologie sensu stricto. Pour illustrer l’implication de Blanchard dans ce domaine nous aurions pu incorporer ce thème des hirudinées dans la catégorie « zoologie », incluant aussi les études faunistiques, de nomenclature et d’aquaculture. Il fut longtemps président du Comité international de nomenclature zoologique et a été l’auteur de deux rapports publiés en ouvrages sur les travaux de ce comité à l’occasion des congrès internationaux de Paris en 1889 et de Moscou en 1893.

Physiologie. - La physiologie générale et comparée correspond aux travaux variés menés au tout début de sa carrière, notamment lorsqu’il travaillait sous la direction de Paul Bert : respiration animale, anesthésie, muscles des mollusques, chromatophores des céphalopodes, physiologie des grands sauriens (les crocodiles de la Sorbonne ont beaucoup fait parler d’eux à Paris au début des années 1880) : un véritable inventaire à la Prévert !

Curiosités anatomiques et physiologiques. - Les thèmes de l’anatomie comparée, de la tératologie et de l’anthropologie biologique3 ont été regroupés. En effet, il s’agit dans ces trois cas d’étudier certains traits distinctifs d’individus ou de groupes, animaux ou humains, l’accent étant mis sur le bizarre, l’anomalie, le saugrenu même. Chez l’homme, on pourra ainsi s’interroger sur la curiosité de Blanchard pour des sujets aussi insolites que les nègres pies, les femmes stéatopyges, les mamelles surnuméraires, le métissage des Mexicains, l’intersexualité, les géants4, la chromidrose, ou l’audition colorée5. D’une manière générale, la forme d’esprit de Blanchard le portait vers l’observation du particulier, de l’exceptionnel même. La démarche inductive des sciences expérimentales, allant du particulier au général, lui était probablement moins spontanée.

Parasitologie systématique. - L’étude des parasites contribue bien sûr de manière majeure à sa production scientifique. Elle est ici ventilée en quatre catégories (n° 4, 5, 10, 11) de manière à montrer quelles en furent les dominantes. Il y en a deux : d’une part, les vers parasites de la classe des cestodes (ténias) et des nématodes (filaires, uncinaria, strongles) ; d’autre part, les insectes parasites, notamment les diptères (mouches et moustiques). Ces publications relèvent pour la plupart de l’histoire naturelle et de la classification systématique. Il s’agit de descriptions macro et microscopiques de nouvelles espèces. Corollairement, on constate que Blanchard a très peu travaillé sur le pouvoir pathogène des parasites et sur les cycles parasitaires (interactions entre les parasites, le milieu extérieur et les hôtes animaux). En ce sens, on peut lui contester la qualité de parasitologiste tout en reconnaissant sa prééminence en tant que zoologiste. Là encore le thème des collections s’impose : Blanchard est connu pour avoir rassemblé des collections uniques de spécimens (parasites, prélèvements d’organes etc...) dans son laboratoire de la faculté de médecine (voir la description de ces collections dans son rapport de l’exposition coloniale de Marseille en 1806, dans notre Annexe 3)

Parasitologie tropicale. - Ce domaine correspond à une trentaine d’articles, un sous-ensemble restreint dans l’immense production de Blanchard. De plus le contenu de ces publications est en général de nature didactique, politique, voire biographique. Il s’agit pour Blanchard d’informer le public ou les ministres, de convaincre les financeurs, de rassembler des connaissances sous forme de revues, de s’inscrire dans le mouvement colonial et d’y justifier son action. On y note peu de résultats de recherche originaux en provenance tant du laboratoire que du terrain. On l’a dit plus haut : Blanchard ne fait pas partie des grands découvreurs de cette ère pastorienne où, mois après mois, les connaissances sur les grandes maladies tropicales s’accumulaient. Ce sont ses élèves qui s’illustreront surtout dans ce domaine, notamment Emile Brumpt.

La reconnaissance scientifique internationale que Blanchard obtint dans le domaine de la parasitologie, y compris dans son volet « tropical », reposa, en premier lieu, sur ses traités de classification systématique des parasites, entreprise de pédagogue plus que de chercheur, notamment sur son monumental ouvrage de 1905 sur les moustiques, lequel devint pendant des années la référence incontestable dans ce domaine6. Plus tardivement, en 1909, il publia, dans le même esprit, un traité sur les acariens7. Dès 1890, son traité de zoologie médicale en deux tomes avait fait le tour de la terre et lui avait probablement valu, outre une durable reconnaissance internationale, sa nomination à l’Académie de médecine en 18948.

Vulgarisation sanitaire. – C’est un point généralement négligé dans les notices biographiques sur Blanchard alors qu’il en existe de nombreux témoignages écrits. Cette activité est illustrée en février 1914 par la nomination de Blanchard comme président de la Ligue sanitaire française nouvellement créée auprès du ministère de l’intérieur. Les communications de Blanchard à l’Académie de médecine en 1916 décrivent les grandes actions entreprises à son initiative9 : hygiène et désinfection en temps de guerre ; lutte contre les poux ; lutte contre la mouche ; propagande hygiénique par le cinéma10 ; suppression du chiffonnage à Paris ; lutte contre les moustiques. Cette vocation au service de la communauté en temps de guerre peut sembler tardive dans la carrière de Blanchard mais on doit noter qu’il a fait partie de la Société d’éducation et d’instruction populaire dès 1895.

Régionalisme et ethnographie. - Rubrique secondaire peut-être mais qui illustre l’intérêt de Blanchard pour les arts et traditions populaires. Il s’est d’abord intéressé aux coutumes de ses deux provinces de cœur : la Touraine d’où il vient (et où il repose), puis le Briançonnais d’où sa première femme, Louise, était originaire. Ces études régionalistes sont à relier à sa qualité de membre de la Société des traditions populaires depuis sa fondation en 1886 et à son assiduité au fameux Dîner de Ma mère l’Oye où le gratin des « traditionnistes » parisiens se retrouvaient régulièrement11. Les contributions de Blanchard en ethnographie sont plus tardives : en 1909 sur certaines coutumes alimentaires mexicaines, alors qu’il faisait partie de la Société des américanistes de Paris ; puis en 1914 sur la mimophonie12 dans la formation des langues, notamment celle des noms de lieux.

L’appétit pour les affiliations, les titres et les médailles

Nous sommes interpelés par la dispersion des centres d’intérêt scientifiques de Blanchard et par sa tendance à constituer des collections aussi exhaustives que possible à l’intérieur de chacun des corpus qu’il étudie, qu’ils soient zoologiques, historiques ou artistiques. Multiplicité des thèmes et, à l’intérieur de chaque thème, compilation aussi exhaustive que possible des unités individuelles qui le constituent. Un double mouvement d’appréhension du monde qui ne passe pas par l’explication ni la structuration, mais par le recensement et la constitution de listes et de collections.

Cette observation psychologique s’applique aussi à la soif semble-t-il inextinguible de Blanchard pour les signes de reconnaissance venant de ses pairs mais aussi de la société officielle, à travers les affiliations dans les sociétés, savantes ou non, les titres et responsabilités dans les congrès ou les instances dirigeantes nationales et internationales, les médailles et les rubans. La lecture de ses rapports de Titres et Travaux est édifiante à cet égard. Il y présente ces innombrables prises de guerre, qui se comptent par centaines, sous la forme de listes dans lesquelles les médailles honorifiques sont mises sur le même plan que les responsabilités stratégiques. À titre d’exemple nous présentons l’année 1898 : la médaille de Commandeur de l’ordre princier de Danilo Ier du Monténégro y côtoie la présidence de la Commission internationale de nomenclature zoologique, comme si une même valeur s’attachait à ces deux titres. Il est possible que Blanchard, aveuglé par son appétit des honneurs, ait fini par privilégier le nombre sur la qualité, au risque d’encourir un certain ridicule. Nous préfèrerions y voir le signe d’un humour au second degré.

« 1898
« Président de la société centrale d'agriculture et de pêche.
Membre perpétuel de l'association centrale des vétérinaires (25 février).
Membre correspondant de la Société royale des sciences de Liège (21 avril).
Membre de la Deutsche pathologische gesellschaft.
Membre de la Société des amis de la médaille française (6 juin).
Membre d'honneur du comité français du congrès international des pêches maritimes d'ostréiculture et d'agriculture marine, réuni à Dieppe du premier au 5 septembre.
Délégué du ministère de l'instruction publique et de l'université de Paris au 4e congrès international de zoologie réunie à Cambridge, Angleterre.
Président de la commission internationale permanente de la nomenclature zoologique instituée par le congrès de Cambridge.
Membre de la classe 111 du groupe XVI des comités d'admission à l'exposition universelle de 1900.
Membre des comités spéciaux chargée de l'étude des questions relatives aux demandes et à l'organisation des congrès internationaux en 1900 (arrêté du 12 juin 1898).
Commandeur de l'ordre princier de Danilo Ier du Monténégro (5-17 août). »

Au-delà des traits psychologiques individuels, on pourrait aussi invoquer chez Blanchard la forte imprégnation culturelle d’une époque antérieure, déjà presque révolue au début du XXè siècle : celle où l’on privilégiait l’idée de plénitude dans les conceptions du monde et de la nature. Le monde faisait de la part des savants l’objet d’un immense et fol inventaire où à chaque chose, y compris les plus singulières, devait être affecté un nom et une classe et où rien ne devait être laissé de côté. Blanchard semblait encore vivre à l’époque des cabinets de curiosité alors que la science avançait à grand pas.

Un homme de rayonnement et d’influence

L’éclectisme radical de Blanchard, son inclination pour les listes et les collections, sa recherche de l’exhaustivité dans ses champs de prédilection mais aussi ses curiosités pour le particulier, l’exceptionnel, le bizarre, nous semblent composer une personnalité assez unie sous l’apparent disparate.

À cet appétit de connaissances s’ajoutent chez Blanchard le besoin de reconnaissance et celui d’exercer son influence dans toutes les sphères qu’il fréquente, - et elles furent nombreuses. Ce trait de caractère semble plus décisif chez lui que le goût du pouvoir proprement dit, ainsi que le montre notre étude, centrée sur une entreprise, l’IMC, qui l’a projeté dans un monde complexe non limité à la faculté de médecine. Il n’a visiblement pas voulu perdre son énergie à acquérir un pouvoir institutionnel universitaire qu’il sentait lui échapper de toute façon : il s’est préservé de ce côté pour jouir pleinement de ses nombreuses curiosités pour le monde. Pour ce faire, il a su s’abriter derrière ses deux journaux, les Archives de parasitologie et le Bulletin de la Société française d’histoire de la médecine, et dans le sanctuaire de l’Académie de médecine où il resta très impliqué y compris dans les dernières années de sa vie durant lesquelles il exerça les fonctions de secrétaire.

Son influence, il l’a exercée à la fois vers l’extérieur et à l’extérieur, à partir de son fief du Boulevard Saint-Germain et en multipliant les contacts en France et à l’étranger, contacts favorisés par sa connaissance des langues étrangères (anglais, espagnol, italien russe, allemand). Comme professeur il a été reconnu internationalement par ses grands traités de zoologie et d’entomologie médicales et par ses insignes qualités de pédagogue et d’orateur. Les nombreux médecins étrangers qui ont fréquenté l’IMC ont contribué à répandre cette image hors des frontières. À l’extérieur, il faut souligner ses innombrables participations aux congrès des grandes sociétés scientifiques européennes, à l’occasion desquelles il endossa souvent les responsabilités de président ou de secrétaire, mais aussi sa pénétration des milieux plus politiques de la colonisation, pour des raisons ici plus intéressées.

S’il a recherché les honneurs et désiré exercer son influence, il a donc aussi assumé vis-à-vis de ses pairs les tâches les plus concrètes et les plus difficiles, voire les plus fastidieuses, comme celles de secrétaire de sociétés ou d’Académies et d’éditeur de journaux, de rédacteur de brochures à visée éducative.

L’Institut de médecine coloniale comme vitrine professionnelle

L’IMC offrait à Blanchard l’opportunité de s’extraire du milieu quelque peu étouffant de la faculté de médecine et de prendre une forme d’indépendance. Cet opportunisme personnel se ressent à l’origine du projet. Cette promesse ne se réalisa qu’à demi puisque l’institut resta intégré aux chaires d’enseignement et que Blanchard n’en eut jamais véritablement la responsabilité, obligé de traiter d’égal à égal avec des collègues qui ne semblaient pas tous le porter dans leur cœur. Il en fut pourtant à la fois l’initiateur, grâce à son entregent personnel et à ses relations politiques dans le milieu colonial, et le porte-parole par son aura de professeur-académicien.

On perçoit toutefois que Blanchard n’a pas tout fait pour obtenir le prestige auquel il pouvait prétendre dans ce domaine. Il s’est arrêté en chemin non pas par manque d’ambition mais parce qu’il n’avait pas toutes les cartes en main. On peut invoquer trois raisons, évidemment interdépendantes :

- les contraintes institutionnelles liées aux réticences de l’université vis à vis d’un institut indépendant de la faculté de médecine ; à l’absence de ressources autonomes et à la difficulté d’intéresser les investisseurs extérieurs ; à la non-faisabilité à Paris d’un projet de l’envergure de ceux de Londres et de Liverpool.

- l’insuffisance de reconnaissance scientifique de Blanchard dans le domaine spécifique des maladies tropicales et de la biologie des parasites. Par comparaison la plupart des grands spécialistes et pionniers de l’époque, tant français qu’anglais, étaient des médecins militaires coloniaux ayant fait leurs preuves sur le terrain, dans les zones intertropicales, et quelquefois au risque de leur vie. Avant Brumpt, Blanchard et ses premiers collègues étaient de purs produits académiques ne s’étant jamais hasardés au-delà de 23° de latitude nord.

- la dispersion des compétences et de ses activités : si Blanchard avait voulu faire de l’IMC son terrain d’action principal et le centre d’un pouvoir personnel, ce qu’il envisageait peut-être à l’origine, il aurait sacrifié certaines activités et consacré plus de temps à la recherche de financeurs, à la mise en œuvre d’expéditions scientifiques, au développement de programmes de recherche spécifiques sur les maladies parasitaires tropicales. Bref il aurait cherché à inscrire franchement l’institut dans le mouvement général des sciences médicales coloniales alors en plein essor. L’IMC fut au fond pour Blanchard une vitrine professionnelle lui permettant d’étendre son rayonnement personnel à l’extérieur, dans des sphères qui n’étaient pas exactement celles de la médecine tropicale (médecins étrangers, notamment d’Amérique latine, lobby colonial, Académies et cercles divers).




1 BLANCHARD Raphaël (1909) Epigraphe médicale: Corpus inscriptionum ad medicinam biologiamque spectantium (tome I). Asselin et Houzeau.

2 BLANCHARD Raphaël et VAN QUY Bui (1918) Sur une collection d'amulettes chinoises (dessins de Melle Gilberte Zaborowska). F. Alcan.

3 Anatomie comparée ; sous-entendu : entre espèces – Tératologie : science des anomalies anatomiques congénitales ou héréditaires - Anthropologie biologique (ou anthropologie physique) : science qui étudie les groupes humains d’un point de vue physique et biologique.

4 Il a développé ces sujets de prédilection dans ses cours d’anthropologie zoologique pour l’école d’anthropologie de Paris, ceci jusqu’à sa nomination comme professeur de médecine (1897) puis plus tardivement dans le cadre de la Société des américanistes de Paris (1909-1919).

5 La chromidrose est une anomalie caractérisée par une sécrétion sudorale de matière colorée (gris-bleu ou gris foncé). L’audition colorée est une faculté d’association des sons et des couleurs, par laquelle toute perception acoustique peut éveiller une image colorée. Ces bizarreries, qui ne sont pas pathologiques, ont intéressé Blanchard dans les années 1910-18, comme en témoignent plusieurs de ses communications à l’Académie de médecine de l’époque.

6 BLANCHARD Raphaël (1905). Les Moustiques, Histoire naturelle et médicale. F.R. de Rudeval. 670 p.

7 BLANCHARD Raphaël (1909). L’insecte et l’infection. Premier fascicule : les acariens. Librairie scientifique et littéraire. 160 p. Ce premier fascicule en appelait un second consacré particulièrement aux mouches (communication de Blanchard à l’Académie de médecine du 15 juin 1909, p ; 672-673), mais il n’eut pas de suite.

8 BLANCHARD Raphaël (1889 -1890). Traité de zoologie médicale. Tome 1. 813 p. Tome 2 893 p.

9 Bulletin de l’Académie de Médecine : 21 septembre 1915, 30 novembre 1915, 2 mai 1916, 9 mai 1916. Certaines de ces communications à l’Académie font référence à des brochures et à des affiches éditées par la Ligue sanitaire ainsi qu’à des articles de Blanchard dans le Bulletin de cette ligue mais il n’a pas été possible d’en retrouver la trace à la date de rédaction de cette étude.

10 Blanchard fut un pionnier en la matière, voir LEFEBVRE Thierry (1995) Louis-Ferdinand Céline, Raphaël Blanchard et les mouches. In: 1895, Revue d'histoire du cinéma, n°18, pp. 96-105.

11 Revue des traditions populaires, article nécrologique à l’occasion de la mort de Raphaël Blanchard, 1919, p.96.

12 Mimophonie, néologisme proposé par Blanchard lui-même, pour décrire le remplacement dans un mot composé ou dans une expression complexe d’un terme qu’on ne comprend pas par un autre plus familier, sans aucun rapport avec lui pour le sens, mais présentant une pure ressemblance phonétique.

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