Mis en ligne le 05/12/20
Traduction en français du chapitre 6: Colonial Medicine at the Paris Faculty of Medicine.
Cette traduction trop rapide va être améliorée progressivement.
JOURNAL D'ÉTUDE (09/12/20)
Thème: Raphaël Blanchard, pionnier de la médecine coloniale
Osborne, Michael A., 2014. The emergence of tropical medicine in France. Univ. Chicago Press. 312 pages.
Cette somme remarquable d'un professeur d'histoire des sciences de l'Université de l'Orégon est pour moi une source inappréciable d'informations pour mon thème d'étude sur Raphaël Blanchard. La biographie professionnelle de Blanchard, et notamment son action dans le champ de la médecine coloniale, fait l'objet d'un chapitre entier que j'ai traduit en français (voir lien plus bas). Plus globalement, l'ouvrage traite de tout le contexte de la médecine coloniale française de la deuxième moitié du XIXe et jusqu'à la première guerre mondiale. L'accent est mis sur la médecine navale et ses écoles de Bordeaux, Toulon, Rochefort, Brest puis Marseille.
Traduction en français du chapitre 6: Colonial Medicine at the Paris Faculty of Medicine.
Cette traduction trop rapide va être améliorée progressivement.
Pour mon étude à deux volets sur Blanchard (voir la page THEMES D'ETUDES), l'intérêt de cet ouvrage réside dans la mise en perspective très documentée de tout le contexte de la médecine coloniale à cette époque, ceci sous un angle plus sociologique que médical. Il m'indique en particulier des sources primaires pertinentes sur l'histoire coloniale française hors du champ de l'histoire de la médecine.
Le chapitre 6 lui-même, entièrement consacré à la vie professionnelle de Blanchard ne se contente pas de la survoler. Son intérêt principal selon moi est de bien mettre en valeur le réseau des relations scientifiques de R.B., en France et à l'étranger, de le replacer dans le contexte de la France coloniale de la Troisième République, et de fournir des critères d'appréciation du véritable impact des initiatives de R.B. dans ce domaine. L'auteur traite plus superficiellement la matière médicale et biologique et, quand il se risque à le faire, son propos manque quelquefois de clarté.
Il semble par ailleurs que l'auteur n'ait pas pu prendre connaissance, au moment de la rédaction de son ouvrage, d'une source originale majeure: les trois Mémoires des Titres et Travaux de R.B datant respectivement de 1890, 1893 et 1908. Cette triple source, qui n'est pas citée par Osborne malgré l'impressionnante bibliographie de son ouvrage, a été récemment numérisée et mise en ligne. Elle constitue une mine d'informations inappréciable permettant d'actualiser et d'améliorer la mise en perspective de l'ensemble des réalisations de R.B., y compris celles qui sont très périphériques à la parasitologie.
Cette nouvelle rubrique sera attachée à certains billets. J'y ferai le point, si nécessaire, sur l'avancée de mon étude, pour rendre compte des éventuels changements d'orientation, des étapes projetées.
J'avais envisagé dans un premier temps de commencer par reconstruire le récit de R. Blanchard sur la création et l'évolution de l'Institut de Médecine Coloniale de Paris (voir billet du 8/03/20). Après réflexion, j'ai préféré, après lecture des nombreux écrits de Blanchard à ce sujet, m'attaquer au contexte et à ses multiples facettes. D'abord poussé par la curiosité pure mais aussi parce qu'une connaissance raisonnable du contexte est un préalable à la bonne interprétation des publications de Blanchard.
J'envisage de décomposer cette étude du contexte en quatre chapitres, chacun faisant l'objet d'un billet à venir:
1. TABLEAU DE L'ENSEIGNEMENT DE LA MEDECINE COLONIALE EN FRANCE EN 1902.
2. SCIENCES COLONIALES ET MEDECINE TROPICALE AU DÉBUT DU XXe SIECLE.
3. L'INSTITUT PASTEUR ET LA MÉDECINE TROPICALE A L'ORÉE DU XXe SIECLE.
4. L'EMPIRE COLONIAL FRANCAIS AU DEBUT DU XXe SIECLE.